Test du capteur Ehrlund EAP
Amis régisseurs qui sonorisez des pianos, cet article est pour vous.
Las de mettre un SM57 dans l’ouïe pour avoir du gain mais un timbre « bof », cherchant une alternative au « yamahiko » introuvable, inconditionnel des micros Ehrlund, je me suis intéressé de près à l’EAP de la marque suédoise.
Initialement ce « capteur » a plutôt été conçu pour la reprise de « cordes » type guitares, contrebasses, violons, violoncelle », mais je l’ai détourné en le plaçant dans le piano.
Après plusieurs essais de position, c’est placé dans la plus grosse ouïe que le résultat est le plus intéressant, et vraiment intéressant !
Le son est clair et parfaitement défini, idéal pour envoyer dans les retours. En façade on préfèrera évidemment le compléter par une prise micros, mais son apport en définition est non négligeable.
Je l’utilise aussi désormais en enregistrement car il vient donner du mordant et de la vivacité à mon demi-queue steinway, parfaitement adapté au son « pop ».
Petite précaution cependant : le son qu’il produit dépend énormément du moyen de fixation utilisé. Pour un résultat optimal, mieux vaut choisir un double-face plutôt rigide. La fixation conseillée par le constructeur (3 points de patafix à chaque angle) est vraiment très bien, mais difficile à reproduire à l’identique à chaque fois. La quantité de pâte utilisée modifie hélas radicalement le rendu sonore.
Néanmoins, sur les conseils avisés de Daniel LARSON, Ehrlund France, j’ai réussi à stabiliser le rendu et suis désormais aussi fan de l’EAP que des EHR-M !
Je vous livre ci-dessous différents essais en comparant à chaque fois avec une prise de référence au i5 (équivalent SM57).